Quand le boss de goutonsvoir Paris débarque en Vendée, on sait quand va entendre des blagues pourries mais aussi qu'on va bien boire...
1er round
Bon comme d'hab on commence par des bulles, Monopole Heidsieck cuvée Impératrice, et moi je reste sur ma faim. Joli nez vineux mais la bouche n'est pas enthousiasmante avec une trop grosse amertume en fin de bouche (avis pas partagé par Sébounet), bref on passe. Une fois n'est pas coutume, je balance à l'aveugle un vin étranger (Hongrie) sur les fruits de mer, un Tokaji du domaine Dereszla 2010. On avait adoré les liquoreux de ce domaine et ben on aime aussi les secs. C'est ample, gras, on a même une impression de résiduels mais la fin de bouche est tranchante. Un bien joli vin. Tout allait bien jusqu'à ce que Seb trouve bon d'ajouter "Hongrois que c'est bon ...". Sans commentaire. Passons aux rouges, avec 2 vins du même domaine, Le Pourra, avec deux expressions pourtant bien différentes. Sans Hésitation 2001, un superbe nez avec des notes de fruits rouges très mûrs mais également quelques touches tertiaires. Une belle bouche sur les épices, la garrique, ça respire le sud. C'est très beau. Le deuxième vin du domaine, In Fine 2005, n'a rien à voir. Boisé très présent au nez comme en bouche, masquant les arômes. C'est étonnant comme ces deux vins ne sont pas sur le même registre. Ensuite, mon coup de coeur de l'année (pour l'instant..), avec le Grololo 2009/2010 de Pithon. Un nez sur les fruits rouges et la poussière, une bouche charnue, gourmande, je pourrais en boire des seaux ! On revient sur un blanc sec, Chateau de Suronde 2004, bon difficile de retrouver le sauvignon, mais j'adore, c'est long, gras, on part sur les fruits secs, les fleurs blanches. c'est totalement atypique mais c'est très beau. Pour finir, je tend un petit piège, une tite boutanche avec un bouchon de cire que je fais semblant de camoufler. Mais il en faut plus pour berner mon Seb, il part direct sur la Loire "un layon? un Aubance?". Et ben non, on est un chouille plus au sud avec ce liquoreux vendéen (assez rare!) de chez Mourat. Le Terre Quart 2011 démontre tout le potentiel de ce terroir : des notes de miel, de pommes, de coing rehaussées par une très belle vivacité. Pour une première, c'est une réussite !
Pour une analyse moins précise c'est ICI
2ème round
Bon on est en vendée ou quoi?? Alors on bouffe du jambon-mogettes et on boit des vins de Brem. Pour connaissant seb, on a préféré oublier les mogettes pour éviter les conséquences désastreuses en fin de soirée...Par contre, on a gardé 2 beaux spécimens de vin made in vendée : Red Bulle de chez Aloha et la Grande Pièce 2005 du Domaine Saint-Nicolas. Pour la 1ère fois, Samuel Mégnan, le vigneron-surfeur de brem, sort une méthode traditionnelle : - de 40g de résiduels, des notes de fruits rouges acidulés, ça se sirote vitesse grand v à l'apéro. 2ème boutanche, Seb assène d'un ton péremptoire "c'est un Bourgogne et sur une belle appellation". Bon j'avoue que j'aurais plongé de la même façon. des petites notes de fruits rouges, un boisé maitrisé qui se fond dans une belle matière, c'est beau, élégant bref on est sous le charme; Encore un coup de maître de Thierry michon!On continue sur les rouges mais avec une trame un peu plus rustique (absolument pas péjoratif dans ma bouche) avec ce Clos Baquey 2006 d'Elian Da Ros. Belle matière dense, des fruits rouges, des notes d'élévage, de réglisse, d'épices. Un très beau vin qui apporte beaucoup plaisir. On se rince ensuite la bouche avec quelques bulles :le Minéral Extra-brut d'Agrapart 2005. Un beau nez, très vif, la bouche est vineuse avec des notes salines. Je regrette juste l'amertume très prononcée un fin de bouche. On enchaine sur 2 blancs et quels blancs ! Un Savagnin de JF Ganevat, Cuvée privilège pour débuter. Nez minéral avec des notes de patisseries, la bouche est tendue et minérale avec une superbe longueur. Fanfan est un magicien ! On poursuit avec un élévage sous voile mais pas dans le Jura avec le Mysterre du domaine Causse Marines. Bon là on perd les femmes et on reste entre hommes. Noix, pommes, curry, une matière de folie, du gras, des fruits secs, du caramel, une fin de bouche sur des notes de tabac et d'eau de vie. C'est magnifique, on reste bluffer par ce Mauzac ! Pour finir sur le chocolat, une petite douceur sur les fruits rouges, Aurélie 2006 de la Préceptorie. Un nez très classe, complexe et une bouche d'une gourmandise sans nom, un superbe Maury; bizarre les femmes reviennent...Quelle belle soirée!!!!
Pour une analyse moins lucide c'est ICI
3ème round
Allez dernière soirée, on finit en beauté??? Ben oui et non. Des énormes canons et des déceptions. Bon commence par une bulle (on change pas les bonnes habitudes). Les Aventures de Lenoble, un joli champagne, beaucoup de finesse, des notes salines, une fin de bouche minérale. Un très beau champagne mais qui, pour moi, manque un peu de densité. On poursuit, avec le Montagne Hard de chez PUR, un chardonnay du Macônnais, totalement atypique et totalement déroutant. Un nez sur la bière, une bouche perlante (manque de carafage), c'est gras, la matière est énorme, c'est long mais c'est difficile de décéler les arômes. Franchement, alors que Seb adore, je n'arrive pas à faire mon opinion sur ce vin. A regouter donc! Pour le vin suivant, là aucun doute, il est juste énorme. Ce Clos Milan 2000 allie parfaitement puissance, raffinement et gourmandise. Un nez élégant, une bouche charnue sur les fruits rouges très murs, des épices, des notes plus animales et une fin de bouche très fraîche. Quel bonheur ! On poursuit sur les rouges du sud avec Emergence 2007 du domaine Viret. Bon on a peu l'impression de commettre un infanticide, un nez très complexe sur les épices et les fruits noirs, une bouche avec un volume énorme mais un peu dure. Ce n'est pas prêt mais un sacré potentiel ! On termine la soirée sur les blancs avec un Savennières Cuvée d'Avant 2000 du Château de Chamboureau. C'est la déception de ces 3 soirs, un nez miéllé, une bouche sêche manquant d'ampleur bref aucun plaisir. Bon côté plaisir, avec les vins des Ménard, on en a toujours un max. On ne déroge pas à cette règle avec les Erables 2010 . Des notes de miel et de fruits blancs au nez, une bouche onctueuse sur le miel et les fruits confits, une belle fraîcheur pour rehausser le tout bref du plaisir, du plaisir, du plaisir. Pour finir sur un registre différent, j'ouvre un Pineau des Charentes 1999 de chez Thorin, le nez est délirant : café, caramel, fruits confits et surtout patisseries. La bouche est très fruitée mêm si l'alcool est présent. C'est beau, complexe et ça apporte beaucoup de plaisir. Dans la catégorie "quand y en a plus, y en a encore", un petit bonus avec cet Extra Vieux Rhum Neisson, 45% d'alcool et pourtant ça reste "presque" doux avec des notes élégantes de boisé et d'épices. Parfait pour finir une petite soirée entre amis!
La soirée vue par un gaucho, c'est ICI
