Round 2 :la nature ça vous gagne !

Bon pour moi, y a pas photo : la meilleure des 3 soirées ! 7 vins "nature", est-ce l'explication???

 

On commence par une bulle (comme d'hab quoi), le Triple Zero de Jacky Blot. En général je suis assez friand de la production de ce vigneron ( souvenir d'avoir passé un très bon moment  avec lui à Groslay) mais j'avoue que ça bulle ne m'a jamais transporté. Et encore une fois, c'est le cas. Quelques notes de pommes au nez, une bouche avec une jolie matière et de la fraîcheur mais pas de réel plaisir. C'est pas mauvais, loin de là, mais il manque quelque chose.

On enchaîne par un de nos vignerons "fétiches" : le grand Marcel Richaud, mais pour une fois avec son cairanne blanc (2011). Le nez est un peu bizarre : fleurs, miel mais aussi levure. La bouche est puissante mais l'alcool prend le dessus sur les arômes. Bon pour moi, c'est pas prêt du tout.

Allez are you ready???  Un fantastique tour de France, on part du Saumurois pour finir dans le Sauternais  en passant par l'Ardêche, la Vendée et le Vaucluse. 5 vins éblouissants ! On comme par le saumur blanc Les salles Martins 2008 d'Antoine Sanzay. Une magistrale interprétation du chenin, des arômes de miel et d'exotisme qui évoquent un moelleux. Mais la bouche est sêche sur des saveurs d'agrumes et du fleurs blancs. C'est ample, gras. Vraiment très très bon.

Allez cap à l'est, direction l'Ardêche avec ce Petit Merle Ardêchois (z'avez compris le jeu de mots??) du grand Hervé Souhaut. Le nez est très friand sur les fruits rouges et des baies sauvages, ça donne soif direct. Même sensation en bouche mais avec une complexité et une puissance étonnante. C'est surprenant, une sorte de vin de soif doté d'une grosse longueur. Gros plaisir !

Retour en Loire, en Vendée plus précisemment, avec ce Poiré 2004 du Domaine Saint Nicolas.  L'année dernière, le père Michon nous avait bluffé avec son pinot noir Grande pièce 2005 (voir ici). Bis répetita avec sa négrette. Nez sur les fruits rouges, légèrement toasté et sur le menthol. En bouche, l'équilibre est parfait, subtil mélange entre puissance,  fruité, acidité et maturité. La fin de bouche est marquée par les épices.  Tout simplement splendide !

Retour dans le rhône avec ce Renaissance 2009 de chez Viret. Le nez est plus puissant, plus concentré avec beaucoup d'épices. Bouche très puissante, ça rigole pas au début puis le vin s'assagit deviens plus civilisé avec des épices et du zan en fin de bouche. La concentration est énorme mais cela reste frais. Une bouteille à attendre mais qui apporte déjà beaucoup de plaisir !

Pour finir cap dans le Sauternais avec la découverte (pour moi) du domaine de Vincent Quirac et Clos 19 Bis. Un sauternes aérien, tout en finesse. Marqué par l'abricot au nez, la bouche est sensuelle avec des notes de vanille et de fruits confits. Fin de bouche complexe sur les fruits secs. Superbe boutanche là encore !

Round one

Nouvelle tradition chez Goutonsvoir, la visite du Sébounet en terre vendéenne (et le bougre arrive le coffre plein). Alors après les Estivales, les pâquales ? les printempnales? les Vendéeales??? Peu importe, l'essentiel était dans les boutanches.  3 soirées, tout à l'aveugle, comme d'habitude des rires, des émotions et même une révélation........

Allez round 1 : On commence  par un Champagne d'un jeune domaine qui monte, qui monte. Ce Bourgeois Diaz Brut Nature (2008/2009) est plein de charme, des arômes de fruits secs, une bulle très fine (moi ça me fait penser à un champagne plus évolué). C'est gourmand et vineux. La fin de bouche manque d'un poil de tranchant. L'ensemble demeure très agréable avec un prix très, très doux ( moins de 20 € sur vinsétonnants).

On continue avec "the" rosé. Bon on a adoré Chateau Simone en rouge et en blanc, mais en rosé (2011), j'étais pour le moins sceptique! J'en profite pour tester le Sébounet. Servi à l'aveugle totale avec verre noire. "Alors rouge ou blanc??". Après quelques tergiversations, il  balance c'est un rosé du Languedoc. Il est fort le bougre! On découvre alors la robe, un rosé dense qui tend vers le rubis. Le nez est friand sur les fraises et quelques épices. La bouche est ample, riche, puissante, extravageante et pourtant ça reste frais. L'accord est divin avec un Rouget aux tomates confites (c'est moi qui l'ai fait!!!!). Sans doute le plus beau rosé que j'ai bû; léger bémol (surtout pour Seb), 26€ quand même !

On continue par un Gringet 2009 de Belluard. J'avais été un peu déçu par sa bulle l'année dernière mais là, le vin mêle gras et minéralité avec succès. Avec le père Seb, on se dit qu'on ne déguste pas assez de vins de cette région qui regorge de pépites.

On enchaîne par un Poulsard 2008 de chez Overnoy. Nez sur les fruits rouges, bouche légèrement perlante, la bouche est à la fois velouté et explosive sur les fruits rouges. Haute torchabilité, quel pied !

Allez on poursuit avec un Clos de la Dioterie 2004 de la maison Joguet. Du bois, du bois du bois au nez; j'exagère?? à peine, on a aussi quelques notes de fruits rouges mais ça s'arrête là. La bouche est bodybuldée, grosse matière, des arômes de vanille, le genre d'élevage moderne qui nous apporte bien peu de plaisir. J'ai beau cherché, je retrouve pas le Cabernet Franc. On reste très sceptique devant l'évolution de ce vin.  J'ai peur qu'il sombre vers un côté assêchant. il faut dire que l'on était dans une période compliquée sur ce domaine; apparement de gros progrès ont été notés ces dernières années. A tester donc....

Pour se remettre les papilles en place avec ce Costa d'Aps 2009 du Domaine du Fils d'Eole en Ardêche. Le nez est friand et frais sur des arômes de fruits noirs. La bouche est sur les fruits noirs et est très exhubérante (un peu trop pour moi..). pour la première fois de la soirée, nous sommes divisés sur ce vin. Seb le trouve frais et gourmand, moi, un peu trop tout much.

Et comme d'hab, chez Dany, on fini par un petit liquoreux. Magnifique nez pour ces Noëls de Montbenault 2004, des notes de caramels et de fruits confits. La bouche part sur les abricots secs, le toffee et quelques notes de tabac. C'est très riche en résiduels, complexe, très gourmand mais ça manque un  d'acidité.

Petite info, le lendemain matin, grosse barre..... au front, je précise, synonyme d'un vin bien trop soufré. Je penche pour le Joguet !

Je vous avais promis des révélations : et bien figurerez-vous qu'un certain escaladeur, dont je vais taire le nom, chiale devant Titanic...si, si !

 

Visite à Goutonsvoir Paname

Pas de passage à Paris sans une petite soirée avec les membres de Goutonsvoir. Quel plaisir de voir le club perdurer avec le même état d'esprit : des potes, des rires, des bonnes (ou pas) boutanches, le pied quoi ! Ce soir 13 boutanches pour accompagner les bons petits plats de David.

On commence par ce 100% sémillon de David Poutays (commence à devenir un habitué de nos dégusts celui-çi..). Nez sur le citron et la pommes cuites. Bouche légèrement perlante sur le miel et le tilleul (mais visiblement je suis le seul à le ressentir). C'est frais avec une sensation de résiduels très agréable. On adore !

 

On poursuit avec ce Quart d'heure Angevin du domaine des Sablonettes. Un quart d'heure, c'est globalement le temps qu'il a fallut pour finir la boutanche. Du cabernet franc avec du résiduel. Des notes de petits fruits rouges et de cassis. Mon dieu que c'est bon !

 

 1ère fois qu'on goûte le domaine Combier en blanc ( on adore les rouges). Bon soyons clair, on ne peut pas dire que ce vin restera dans nos mémoires. Un nez floral, une bouche dense sur les fruits blancs puis les fruits secs. C'est gras, l'élevage est présent avec des notes vanillées. Par contre, la fin de bouche manque de fraîcheur et de longueur. Moi j'attends toujours, le blanc qui va me scotcher dans cette région...

On poursuit avec les rouges et "the" bouteille du début d'année. Ce Cornaline 2005 du domaine Hauvette fait partie ( à mon humble avis) des grands rouges du sud. Nez sur les fruits rouges puis évoluant sur des notes plus sudistes (garrigue). La bouche, à la fois gourmande et classe, se développe sur des notes de fruits rouges confits et de thym. La finale est fraîche avec des notes de réglisse et de menthol. Une boutanche géniale !

Mais quel con a pourri l'étiquette??? Ce Crozes-Hermitage Les Machonnières 2003 des Tardy a surpris tout le monde par son opulence. Le nez est une compotée de fruits noirs confits. C'est très typé Languedoc je trouve. La bouche est charnue, dense marquée par les fruits rouges très mûrs. Belle astringence en fin de bouche; ça plaît beaucoup. Après aération c'est plus typée syrah au nez. C'est très bon mais, pour moi, ça manque un poil de fraîcheur (effet du millésime sans aucun doute).

 

Bon on va être bref. Un vin de coopé (avec label AB) qui ne fait pas honneur à sa région. Quelques fruits au nez mais surtout une sensation chimique. Bouche courte sans véritablement d'arôme. Bon passons !

L'aveugle réserve toujours des surprises. Là tout le monde part plein sud, c'est riche, épicé ,ça rigole pas en bouche; pour certains c'est même un peu trop dur. Y a beaucoup de concentration en bouche avec un côté assêchant à la fin. Bon personne ne reconnaît le Cabernet Franc sur ce coup là. A regouter ce La Chaintrée 2005  dans quelques temps pour voir si......

Une robe étonnante, légèrement tuilée. Nez plutôt sur des arômes de sous-bois. La bouche nous parait fluide au début mais elle est élégante; le vin prend de l'ampleur après l'aération. De la vraie dentelle tout en finesse. Le ch'ti trouve bon de balancer "c'est pas très explosif pour un corse..." Il fera moins le malin quand sa saxo GTI sera plastiquée....

Des notes de noix et de curry, dès le 1er nez, on sait où on met les pieds. Je pars sur un Savagnin mais vu l'air goguenard du Seb et son insistance "alors c'est quoi, alors c'est quoi???" je flaire le piège. Cette Cuvée des Ceps d'Or du Chateau l'Etoile est un pur chardo (sous voile) qui cache bien son jeu même en bouche (curry, noix). Une très jolie découverte à un prix tout doux.

Dernièrement j'avoue avoir été déçu par l'Ondenc sur le même millésime mais là gros plaisir avec ce Loin de l'Oeil de Plageolles. Joli nez gourmand sur l'abricot, bouche pleine de sensualité sur le miel et les fruits jaunes. La fraicheur est là, c'est terriblement bon.

Un OVNI (Objet Viticole Non Identifié) mais un vrai de vrai : récolté en Espagne (où? par qui? quel cépage? mystère), mis en bouteille dans le Nord de la France, distribué en Belgique. Bon et c'est comment ? Un peu mou du genou mais pas si mauvais. Bien sûr derrière Plageolles, ça fait fadasse mais on retrouve des arômes de fruits blancs et un peu de résiduels.

 Allez on termine la soirée par ce Château Guiraud 1998. Le nez est très beau sur les fruits secs. La bouche est vive avec des notes miellées; la fin de bouche est sur les agrumes confits. C'est un joli vin complexe, doté d'une jolie matière mais ça manque un peu d'onctuosité en bouche. On se dit tous que l'on prend plus de plaisir avec un Rousset-Peyraguey