Au bout du monde, ça va faire du bruit !

 Petite trouvaille dénichéee à La Cave se rebiffe. Installé depuis cet été sur le remblai des Sables, Laurent Taupin peut se vanter d'avoir crée une des plus jolies caves de la région (et d'avoir en plus une vue sur l'ensemble de la baie des Sables). Gramenon, Paul Barre, Du Mortier, Arena, Michon (bien sûr), on trouve même quelques flacons du Domaine du Pourra...bref une sélection bio plutôt pointue...

Bon je reviens à ma boutanche, Tam-Tam 2012 du domaine Le Bout du Monde. Edouard Lafitte est un transfuge de la coopé d'Estézargues; il s'installe dans les Pyrénées Orientales et crée ce domaine de 7 hectares. Cette cuvée est une syrah sur schistes en macération carbonique. Quand on plante son nez dessus, on ne peut pas se tromper, suie, fruits rouges, des notes de violettes...c'est très typé syrah !

La 1ère bouche est très plaisante, charmeuse, marquée par les fruits rouges, un vrai vin de soif. A l'aération, le vin gagne en densité, il devient plus ample, les épices apparaissent. Superbe fraicheur en fin de bouche. Très, très chouette !

 

Rollement bon

Ce soir, je pars à la recherche d'un blanc pour accompagner un saumon aux herbes. Je tombe sur ce Rol 36 de chez Dupré-Barrera 2001. J'me souvenais même pas que j'avais cette boutanche en cave. Du Rolle ça devrait le faire....Bon déjà la robe, presque ambrée, me laisse un peu perplexe mais en mettant le nez dessus plus aucun doute : noix, épices douces, fruits secs, on est sur un oxydatif. Bon l'accord avec le saumon me semble difficile donc je rebouche la bouteille et j'attendrais un mets plus approprié. En attendant, quelques recherches sur ce vin : donc c'est un Rolle, 36 mois d'élevage (d'où le nom....). Visiblement c'est le seul millésime où le vin a été produit.

 

 Le lendemain, je fonce chez mon fromager : un petit comté de 36 mois devrait faire l'affaire. Après 24h, le nez n'a pas évolué. De la noix fraîche, des épices, c'est riche, exubérant. La bouche est splendide, on retrouve la noix, les fruits secs, c'est onctueux. Malgré une certaine puissance, cela reste très digeste. Des notes plus exotiques et du gras apparaissent dans le verre.  Le mariage avec le comté est très bon mais je verrais plutôt une volaille à la crème pour l'accompagner. En tout cas, une divine surprise !

Accord crumble spéculoos crème choco

 Pluie, pluie, pluie, la morosité gagne la Vendée en cet hiver. Un remède ? Manger du chocolat et l'accompagner d'un doux breuvage. A la recherche du ch'tite recette rapide et pas trop compliquée, je tombe sur un crumble spéculoos et crème choco et carambar réalisé par la pâtisserie du Galion d'Or aux Sables !(recette à la fin).

Bon, j'ai plus de chocolat noir et pas de carambar alors on improvise....

Bon le résultat a de la gueule non? Maintenant faut lui trouver son conjoint liquide. Un Maury? un Porto? un Rasteau ? Non? direction plein sud avec ce PX (Pedro Ximenez) 1827 (c'est une soléra dont la base est 1827), cépage Andalou de la maison Osborne.Je suis toujours autant épaté de cette encre noire provenant de raisins blancs. Un nez de caramel et de chocolat noir, la bouche est sirupeuse mais pas aussi riche que les millésimés de la maison Toro Albala. On part sur des arôme de figues et de raisins secs, la finale est longue sur le caramel et surtout le café. Un PX est un peu moins complexe que ceux goutés précédemment mais ça apporte tout de même beaucoup de plaisir. L'accord avec la verrine est top !