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GOUTONSVOIR - Page 15

  • T'as bu quoi à Noël????

    Ah Noël, les magasins bondés, les gens pressés, les bouchons, l'odeur nauséabonde de l'after-shave bon marché de votre voisin qui se vautre sur vous, profitant de la cohue du métro et la sempiternelle question du réveillon : mais qu'est ce qu'on boit sur le foie gras??

    1er round !

     

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    Pour ce réveillon, du classique, Sylvaner René Muré 2007 pour débuter. C'est fin, minéral, de fines touches d'hydrocarbures et une fin de bouche saline. Sur le foie gras, un Jurançon 2007 de la famille Hours, des notes d'abricots au nez, une bouche sur l'exotisme et une superbe acidité. Bref, comme d'hab, du pur plaisir !

    Cruel dilemme après : que mettre pour accompagner la meilleure poularde aux morilles de France ?(celle de ma mère....). Je renonce au vin jaune ( la dernière expérience avec la famille fut quelque peu décevante ...) mais impossible de se passer de Savagnin. Je pars donc sur un Savagnin de Voile 2003 du domaine de la Tournelle et  je prévois un Chardonnay pour les anti jura définitifs : un Meursault de Vincent Girardin 2009. Et là, la claque : un nez boisé sur les fruits secs très classique mais en bouche ça explose, le bois se fond déjà, des notes de fruits secs, c'est gras, racé et quelle longueur ! (accord fabuleux avec les morilles). Et derrière, ben le Savagnin, il parait un peu osseux, un peu terne et pourtant, dieu sait que j'adore ce domaine mais là il est totalement desservi par le vin précédent. On passe ensuite sur les rouges, avec un certain scepticisme, d'une part cela va être dur de passer derrière ce montrueux bourgognes et d'autre part, la bouteille que j'ai prévu, un Crozes-Hermitage Côteaux 2001 de la maison Tardieu-Laurent m'avait laissé sur ma faim il y a 3 ans. Mais là, le top, un vin plein, généreux, plus de sensation de bois, c'est riche, oppulent et une fraicheur  en fin de bouche qui lui donne de la nervosité; ça plait tellement que la bouteille est torchée bien trop vite ! Du coup, panique à bord, faut vite trouver une suite pas prévue et là erreur fatale, je penche sur un Roussillon Les Sorcières 2006 d'Hervé Bizeul en pensant gagner en puissance. Mais on se retrouve avec vin agréable mais sans grand caractère comparé au précédent; ça manque de cruellement de matière.

    2ème round

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    On enchaîne, le lendemain, avec les Bournais 2005 de François Chidaine. S'il ne fallait qu'un mot pour le définir : finesse ! Des notes d'agrumes et une acidité persistante. Moi je suis sous le charme.

    Ensuite un Clos Rougeard 2003, charnu, gourmand, sans aucune lourdeur, qui plait beaucoup mais qui manque de profondeur et de complexité à mon gout. Un bien joli Saumur quand même.

     

     

     

     

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    Pour finir, une belle syrah du Domaine des Entrefaux 2005, des fruits rouges, une belle acidité, berf une jolie gourmandise ! Le Haut-Marbuzet 2007 parait austère derrière mais sa matière et sa profondeur m'impressionnent. Il s'ouvre progressivement avec des arômes d'épices. C'est visiblement pas prêt mais déjà très beau !

    3ème round 

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    Pour une fois que Seb nous invite (pas trouvé d'excuses bidons ce coup-çi), je me dis qu'il va me sortir une petite bulle dont lui seul a le secret. Bingo! Direction la Savoie avec ce 100% de chez Belluard (Ayze Brut zéro 2005). Bon, autant vous dire que je ne suis pas franchement emballé; nez discret, bouche assez nette mais sans relief et trop d'amertume en fin de bouche ! Rien à voir avec le plaisir ressenti avec le Brut Mailly de chez Francis Boulard. Un nez plaisant, une bouche sans aucune lourdeur, c'est vineux et aérien à la fois.

    Pour éviter le gratin de topinanbours accompagné du fameux "ça vient du jardin!!", j'avais préféré amener un foie gras accompagné d'une petite douceur du sud-ouest : La Magendia de Lapeyre 2004. Je préfère passer sur l'analyse de Seb "Lapeyre, y en a pas deux..." (décidement il est navrant ce pauvre garçon). Un nez étonnant sur l'abricot et la truffe. la bouche est assez déroutante, ça part dans tous les sens abricots, agrumes, fruits exotiques, sous-bois, champignons avec une grosse acidité en fin de bouche; une belle complexité au final! Le seul rouge de la soirée ensuite : Haut Brissan 2007 de chez Saladin. Un domaine en Ardêche que nous connaissons bien et qui ne nous décoit pas avec ce 100% grenache plein de fruits noirs. Un vrai plaisir !

    On revient sur le blanc pour finir et quel blanc!! Les Chalasses Marnes Bleues 2007 de JF GANEVAT. Comme le disait si bien le philosophe Thierry Rolland avec sa voix nasillarde "après ça on peut mourir....". Attention nez enchanteresse :brioché, minéral, épicé....on reste de longues minutes à s'ennivrer de ce parfum. La bouche est moins opulente, très minérale, des notes de calcaire et de fruits secs. Une grande bouteille ! Comme on est quelques jours après noël, je glisse malicieusement à mon hôte "et toi t'as été gâté?". Du coup, il se sent obliger de nous sortir le whisky reçu à noël, un Glenlivet 18ans. Nez sur le bois et une liqueur forte (kirsch?), la bouche est soyeuse, douce sur le bois, les épices et la tourbe. 43% d'alcool et aucune agressivité en bouche !

    Pour un commentaire détaillé de cette dernière soirée, c'est ICI

  • Suis-je un beauf??

     

    Mi novembre : une certaine effervescence pointe le bout de son nez ; et oui dans 1 semaine c’est le jour j : l’arrivée du bojo nouveau !  Je crois que cela reste un de mes premiers souvenirs liés au vin : la dégustation du primeur de novembre, acheté par ma mère, autour d’un plat de charcuterie.  Bon, j’avoue, mon intérêt pour cette tradition familiale a quelque peu diminué lorsque j’ai commencé à m’intéresser au monde du vin mais, à travers des rencontres de plusieurs cavistes (DUCLOS et B.BESSON notamment), j’ai replongé avec plaisir dans ce rituel du mois de novembre. Mais, depuis quelques années ; le bojo n’a plus le vent en poupe chez nos critiques et, à la lecture de blogs divers et variés, il me semble que cette tendance s’accélère cette année. Alors que reproche-t-on à cette coutume ? En vrac, des vins pas prêts, juste un coup de marketing, une qualité médiocre dans l’ensemble ; certains vont plus loin, N. De Rouyn nous explique que le beaujolais nouveau est mort et qu’il n’intéresse « même plus » les Japonais ( + de 11 millions de bouteilles exportées cette année quand même..).  Et puis, on tombe dans l'extrême bien sur : piquette, piège à bobo parisien, boisson infâme....et j'en passe ! Bref le bojo nouveau c'est pour les beaufs!

    Et bien tant pis j'assume ! D'une part, je trouve que le vin est un moment de partage et le beaujo a ce coté festif. Et même aux Sables d'Olonne, grâce à Alexandre et Thibaut (le Marché aux vins), ça a saucissonné, braillé, dansé, trinqué....

    D'autre part, pour moi, la qualité du beaujo nouveau est en constance progression avec des vignerons, le plus souvent adeptes d'une culture naturelle (Lapalu, Ducroux, Foillard, Lapierre ....). Comme l'année dernière,  mon choix s'est arrêté sur le Brut de Cave du Domaine des Côtes de la Molière. De la banane?? de la groseille?? non juste du raisin qui se glougloute sans modération !

     

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     100% plaisir

     

  • ESTIVALES 2011

    Bon petit retour en arrière : été 2010 visite dans le bordelais avec un petit tour à Pessac (Smith Haut Lafitte et Larrivet Haut Brion), dans le Sauternais (Coutet et Château Caillou) et Cheval Blanc pour finir en beauté. Entre les visites payantes, les « et là la salle de réception réaménagée  »(franchement on s'en fout...), et l'impression de parler beaucoup de sous et bien peu de vin (sauf au château Caillou) ; bref, pour la première fois depuis que nous nous baladons dans les vignes nous étions rentrés déçus. Donc 2011, comme on dit dans le rugby, retour au fondamental : la Loire !!!! Et puis c'était un petit retour aux sources. Et oui, la première sortie du club nous avait amenés dans le Sancerrois avec un petit crochet par chez Dagueneau !

    Donc dans l'ordre, Alliet, Baudry, Chidaine, Amirault et Huet. Premier constat, un acceuil chaleureux (incomparable avec le bordelais..) et par les vignerons chez trois domaines (Alliet, Baudry et Amirault).

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     Philippe Alliet

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    Une belle brochette

     

     

     

    Vince sous le charme de La Croix Boissée 2009 

     

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    P1020502.JPGImpressionante

    cave de Bernard

    Baudry.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Et ouais Mike, y a pas que le Gamay dans la vie !!!

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    Bernard Baudry et Yannick Amirault, deux vignerons humbles qui laissent parler la vigne ! 

     

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    Même si la qualité des vins était irréprochable, nous avons été un peu déçus par l'acceuil assez impersonnel chez François Chidaine et au Domaine Huet mais on était quand même très loin de la désillusion ressentie lors de nos premières visites dans le bordelais.

    Pour un compte rendu complet des vins dégustés, c'est ICI

    Bien sûr, nos visites ont été agrémentées chaque soir de dégustations à l'aveugle. Le millésime 2011 a été des plus réjouissants. 24 vins dégustés et très très peu de déception.

    Une fois n'est pas coutume, nos gros coups de coeur viennent du Bordelais ( 2 exceptionnels et 1 remarquable). Mais également des Languedocs explosifs, deux Châteauneuf dense et profond, des Bourgognes ( en blanc et rouge) d'une classe incroyable et surtout 4 superbes champagnes (dont 3 naturels). Pour les commentaires, c'est ICI ou ICI

    Des vignerons simples et généreux, une qualité d'ensemble remarquable sur les dégustations (à l'aveugle comme au domaine) mais surtout des moments toujours spéciaux avec 3 potes...Vivement l'année prochaine !!!!